La via de la plata, à notre sauce !

Le projet initial est de traverser l’Espagne de Gijon à Séville. Les contraintes de calendrier modifient l’itinéraire qui nous conduira de Salamanque à Matelascañas, sur l’Atlantique, au sud du Parque de La Doñana, à une soixantaine de kilomètres au sud-ouest de Séville.

1 000 km, 10 000 m D+

Parti le 3 octobre de Lyon Saint-Exupéry, nous rejoignons par Vueling Bilbao, via Barcelone. Visite du Guggenheim, puis 4 h de bus jusqu’à Salamanca. Les trains limitent à quelques uns les vélos. Et il aura fallu de la perspicacité et surtout la gentillesse et compréhension d’une employée de la compagnie Astra pour embarquer à 6 avec 6 vélos dans le même bus. Heureusement hors saison les bus ne sont pas complets.

Inspirés par la Via de La Plata, nous n’avons pas suivi cet itinéraire qui nous paraissait ennuyeux. Ça nous aurait pourtant simplifié la vie pour la logistique (refuges, hotels, transports etc.)
Nous avons « festonné », en cherchant à traverser les sierras et villages qui nous inspiraient.

Les grands paysages de plateaux d’oliviers et de chênes nous ont enchantés, avant que les sierras d’Andalousie, villages blancs et routes tortueuses nous séduisent. L’arrivée sur la Doñana est une récompense. Et un bain dans l’Atlantique, à l’extr^me sud de l’Europe, ça vaut le coup, non ?
Nous ferons des étapes moyennes de 70 km pour rejoindre en 14 jours le sud.

Nous avons pédalé du 5 au 19 octobre 2017. Une jour de tourisme dans la Doñana et enfin 2 jours à Séville pour prendre l’avion de retour le 21 octobre.

Nous avons bénéficié « d’El Verano de los membrillos », l’été indien, anormalement chaud (On nous a dit de 6 à 8° au dessus de la normale) puisque le thermomètre variait entre 15° et 35°. En octobre les jours sont courts. Le jour se lève vers 8:30 et le soleil se couche vers 20:15. Nous pédalions dès le jour, en fait à partir de 9 h et jusque vers 14 h si possible. Les après midi étaient vraiment très chauds pour circuler.
Les routes sont excellentes et les automobilistes respectueux des cyclistes comme nous ne l’avons vu nulle part au monde.

Nous avons trimballé le matériel de camping, environ 3 à 4 kilos, pour ne nous en servir que 3 nuits ! Pratiquement pas de camping dans ces coins, sinon fermés. Des auberges dans tous les villages, qui sont en fait des gros bourgs, avec des prix assez doux, de l’ordre de 20€ par nuit et par personne. Impossible de trouver une machine pour faire des lessives, c’est à la main chaque soir qu’il faut laver son cuissard dans le lavabo.
L’accueil est toujours excellent, simple, cordial et joyeux. On trouve à manger partout, entre épiceries, bars à tapas ou restaurant dans ces pays du jamon iberico. Il ne faut pas choisir cette destination pour faire un régime amaigrissant.

Les routes sont bonnes, voire excellentes malgré quelques entrées de villes aussi laides et dangereuses qu’en France, avec une signalétique à peu près nulle, mais des « bermas », bas côté, assez accueillants pour les vélos. Quelques variantes nous ont permis de goûter les pistes de terre…
Pas trouvé d’occasion de se baigner dans les rios, sauf dans l’Atlantique, à Matelascañas, où l’eau était très bonne malgré un temps pluvio-maussade.

Les villes sont splendides : Salamanque, Séville, Merida, Caceres…les villages souvent très beaux et sympas, Cumbres, El Alberta, Nerva, Zafra, Feria etc, mais surtout beaucoup plus importants que nos clochers sans épicerie ni bistrot qui parsèment la France, mais beaucoup moins nombreux. La campagne est assez déserte, ce qui lui donne son charme.
L’accent andalous appelle l’hispanophone à la modestie…

Il nous reste à parcourir le nord, de Gijon à Salamanque, pour terminer la traverser complète nord-sud.
La Via de La Plata est un chemin jacquère qui conduit de Séville à St Jacques de Compostelle. L’itinéraire « officiel » est plutôt conçu pour les VTT compte tenu de la qualité des chemins. Nous avons préféré nous en éloigner pour visiter les villages et surtout éviter la route principale qui, bien que n’ayant que très peu de circulation, est sans grand intérêt.

Nous recommandons l’itinéraire que nous avons tracé, la période, octobre, pas trop chaude mais agréable, et ne pas emporter de tente, inutile. La Sierra de Gredos, que nous avons laissée à l’est, entre Plasencia et Madrid, mériterait le détour. Pour la prochaine ?

…et quelques images pour vous donner envie :

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